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La maçonnerie spéculative est le lieu où se rencontrent tous ceux qui auraient continué de s’ignorer, que ce soit pour des motifs politiques et religieux ou des raisons d’État. En outre, elle est le premier endroit où l’on accueille tous ceux qui n’ont pas la citoyenneté du pays où ils vivent ; les juifs et les musulmans au Royaume-Uni par exemple, les juifs, les musulmans, les Noirs et les femmes en France. Elle se définit comme un espace accueillant tous ceux qui le souhaitent, quel que soit leur statut social. Les seules conditions sont d'être érudit et bourgeois, venir aux réunions au moins une fois par mois et savoir lire et écrire.

La franc-maçonnerie est une assemblée d’érudits organisée autour d’une volonté qui fut à l’origine celle de Isaac Newton et de ses amis : permettre à un pays qui semblait passer à l’écart des Lumières et marqué par des siècles de guerres civiles et de religions, de s’en sortir et de se replacer dans le concert des nations "développées". Développé, voulait dire pour eux, hors domination religieuse.


La volonté qui anime les maçons à cette époque est la fin des guerres civiles. À la suite de quoi le progrès scientifique, technique et technologique, puis dans un troisième temps l’idée selon laquelle l’homme doit être au centre du monde, viendront animer les obédiences maçonniques.

Dès lors, l’espace ne se construit plus autour d’une croyance venue du haut, dans une relation avec le Créateur, mais autour de règles fixées par des humains pour des humains : l’espace devient un espace éthique, pas seulement moral.
Rappelons que la mission du Tentateur est de tuer l’Homme par l’Homme pour montrer à Dieu qu’il n’est pas digne de l’Amour divin.


La franc-maçonnerie spéculative devient la première société sercrète mondialisée.
Elle apparaît clairement vers 1680, on y vient dans un autre articles "franc maçonnerie philosophique moderne". Elle se structure tout d’abord en Angleterre entre 1700 et 1717, puis en France à partir de 1728 puis dans le reste du monde. Il existe donc deux structures centrales, qui ont toujours joui d’une souveraineté mondiale : la maçonnerie anglaise, d’une part, qui estime être la loge mère du monde et qui manifeste donc une compétence universelle ; la maçonnerie française, d’autre part, parce qu’elle conteste les prétentions des Anglais et développe également une compétence universelle ; et puis on est à la fin de la guerre de 100 ans, qui a opposé français et anglais, les deux noblesses sont fragilisées et des bourgeois en sont nés. C’est au cours du premier conflit concernant les Pays-Bas autrichiens, l'ex Belgique, que Français et Anglais décidèrent d’établir leur souveraineté naturelle en créant des loges et en les fédérant : ce fut donc le début d’un processus mondialisé par des principes.


C’est les conflits d’obédiences qui font apparaître plusieurs problèmes diplomatiques : les obédiences se reconnaissent ou ne se reconnaissent pas en tant que telles. Elles établissent des ambassades ou n’en établissent pas selon les pays. Elles créent des relations diplomatiques ou elles en rompent.

Ces différends n’ont aucune influence sur la réalité des loges et des Frères jusqu’en 1929. Cependant, dans les années qui suivirent, la question des Sœurs va se poser : il s’agit d’une question centrale, interne aux frontières maçonniques. En effet, certaines obédiences maçonniques reconnaissent les Sœurs comme des Frères, et d’autres estiment qu’une femme ne peut pas être franc-maçonne.

Cette divergence sera la première barrière séparant les obédiences. Dès 1877, le Grand Orient de France (GODF), qui avait affirmé le principe du libre choix en matière de croyance, le choix de croire ou de ne pas croire en Dieu ne peut pas être imposé, fut l’objet d’une rupture officielle avec la Grande loge unie d’Angleterre (GLUA). De même, les Américains, jusqu’à la rupture avec le général de Gaulle en 1950, fréquentaient, du fait de la présence du siège de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN) à Paris, les loges du GODF ou de la Grande loge de France (GLF), qui n’étaient pourtant pas plus reconnues que d’autres. Il existe donc bien une réalité universelle globale, physique et pragmatique, mise en évidence par ce mouvement sans frontières avant l’heure.


Cependant, à partir de 1960, les relations se tendent : les Américains proclament l’interdiction de recevoir les « hérétiques » français et de les fréquenter ; ils établissent une distinction entre les loges dites « régulières »(maléfiques), c’est-à-dire en fait leurs propres loges, et les loges dites « irrégulières »(saines), c’est-à-dire toutes les autres. Le texte de 1929, qui fixe la "règle", est fermement appliqué. Un mur se dresse alors, une sorte de guerre froide maçonnique, séparant une immense partie de la maçonnerie anglo-saxonne d’un côté et la maçonnerie dite libérale ou a-dogmatique de l’autre, créant une première frontière au sein de la maçonnerie.

Toutefois, des Frères venant d’obédiences régulières fréquentent toujours les loges d’obédiences dites irrégulières qui, de fait, restent le seul lieu de débat. En effet, dans les obédiences régulières anglo-saxonnes, le débat ne porte que sur des sujets purement et strictement symboliques. Dans les obédiences libres, comme le GODF, la GLF, la Grande loge féminine de France (GLFF), le Droit Humain (DH), les Grandes loges mixtes, etc., une grande place est accordée aux discussions sur des sujets sociaux. Dès lors, on ne discute plus que du chiffre trois ou de la couleur des gants blancs. Sauf bien sur, aux plus haut degrès de chaque loge.

La maçonnerie américaine devient ainsi rapidement une maçonnerie charitable, marquée par le mécénat, qui financera tout les projets qui favorisera leur projet final. Les fondations diverses, telles gates, young foundation... La maçonnerie anglaise est une maçonnerie d’État conservatrice, tandis que la maçonnerie de type français devient une maçonnerie ouverte au débat social, le GODF représentant l’engagement social, voire politique au sens noble du terme, le plus déterminé et le plus actif, la GLF l’étant un peu moins, et le DH pouvant se situer à mi-chemin. Mais la différence fondamentale entre les deux maçonneries, celle qui marque la rupture de l’universel, s’exprime sur la question des Sœurs, puis sur la question de Dieu – le GODF, figure de l’espace libre, choisissant de reconnaître les Sœurs et de ne pas obliger à croire en Dieu, contrairement à la GLUA, qui incarne à Londres l’espace traditionaliste.


Cette maçonnerie moderne de 1700, beaucoup de loges dans le monde ne l'a pas accepté. En 1751, en angleterre, les adeptes du rite des Anciens (sain) et les adeptes de la maconnerie moderne (maléfique), instituée par la Constitution de 1723 introduisant plus de grade (etc...), se séparent. la Grande Loge des Anciens (saine) va en naitre en opposition à la Grande Loge d'Angleterre. En France ce sera pareil, la maçonnerie, miné par le malin, se divisera. De ces oppositions apparaitra en angleterre l'Ordre de l'Arche Royal.


C'est en 1813, que tous se réuniront de gré ou de force... La Grande Loge Unie d'Angleterre s'élèvera. Ils contamineront le monde entier.

Lef


source :
http://www.cairn.info/zen.php?ID_AR...
http://www.franc-maconnerie.org/con...
http://www.ivoire-clair.fr/sciences...
http://hautsgrades.over-blog.com/ar...

Tag(s) : #franc maçonnerie
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